dimanche 15 juillet 2007

Ca me chatouille


A certains moments, j'ai l'impression de parler pour ne rien dire. Alors je stope les mots qui sortent INVOLONTAIREMENT de ma propre bouche. Et je m'arrete de parler. A partir de ce moment on entends bien plus facilement les gloussements des autres pimbêches qui sont derrieres nous. Zen. "Putain d'enfoiré de merde fais chier" (ah la belle expression tirée du film Je t'aime, moi non plus de Serge Gainsbourg, ahh c'est cru. Tu me sodomises, je crie.. ahhh Très cru).

Elles rigolent, elle parlent. Enfin caquetter conviendrait plus parfaitement à leur forme de langage. Blablabla... Ta gueule s'il te plait. Mais je peux pas les informer de ma ferocité contre elles et en fait contre tout les gens de cet espèce. Non je ne peux pas. Ni a coups de poings, ni à coups de pieds, ni à coups de dents, ni à coups de couteaux. Non, je n'ai pas le droit. Interdiction formelle.

De une, parce que je ne l'es connais pas.
De deux, parce qu'aparement. C'est cité dans les Droits de L'Homme, qu'il ne faut pas. ( Interdiction de maltraiter ou tuer des petites connes qui vous donnent des migraines à rire de manière agacante même si elles portent la langue des Rolling Stones en strass sur la fesse gauche, et même si elles parlent de Matt Pokora en mâchant un chewing gum (style 'jte rapelle la campagne?').
Donc, je ne fais rien. Et j'essaye de penser à autre chose. Je pense à ce que je m'éfforce de ne pas dire. (...) Silence.

Ca me chatouille les cordes vocales de n epas pourvoir m'en servir.

Donc, ça me reprends, cette envie qui tiraillent mon estomac de fond en comble. Il faut que je discute. De musique, de films, de moi, d'elle, de lui, d'eux, de moi encore un peu, de la facon dont il baise, de la maniere dont elle drague, d'homosexualité, de talons, de cuir, de libertin, de rouge, de The Kills, de mon chien, d'architecture, de clés, de nudité, d'UV, de The Gossip, de The Kills encore, et puis de moi, de jouissance, un peu de ma famille, et puis beacuoup de liberté, de sentiments de sequestration, de claustrophobie, de preservatifs, de monte cristo, de joe allen, de Nina Simone, de David Bowie aussi (mais pas trop sans quoi je passe pour la fashion inculte), de jupe, de Jane Birkin jeune, de la vraie musique en voie de disparition, de totem, de Guanacoco, de Festival, de lit, d'aimants, de journaux, d'orgasmes, de vélos. De nous, quoi!

Tout ça toujours pour ne rien dire. Mais la vie est si ennuyeuse, sequestrée dans une ville aussi petite que la caravane de Madame Louise. Aussi chiante que d'écouter Franz Ferdinand pendant 24h en boucle. Aussi conne que les thèmes des films pornos.

Alors dequoi puis je parler?? Mesdames, messieurs, comment peut-on converser intelligement de nos vies, lorsque nos vies elles-mêmes ne sont pas interressantes, donc pas intelligente non plus?

Je m'ennuie, je m'ennuie, je m'ennuie.

Connaître une autre personne dans un autre endroit sans être obliger de demander si ça va. Question qui a a 99,99% toujours la même réponse. 'Oui, ça va et toi?'. Ne plus dire ça. Et tout le reste. C'est mon rêve.
Et celui de beaucoup de personnes.
Notre seul et unique but. C'est d'y arriver. De pouvoir, un jour, parler pour dire quelque chose.

Ca me donne envie de bosser tout ça.

gala.